Gestion de Conflits

Analytique dans l’opposition

 

 

Objectifs pédagogiques

Ce module permet de s’entrainer à analyser un individu en se basant uniquement sur l’observation des mouvements et postures corporelles.
Ce travail fait référence à la communication non verbale.
Le corps parle de lui-même, il donne des informations à l’observateur sur ce qu’est en train de vivre émotionnellement l’individu observé.
Contrairement à la parole, il ne peut (sauf entraîné à cet effet) donner de fausses informations à l’observateur ou à celui avec qui nous sommes en interaction.
Il s’agit également d’apprendre à se connaitre et connaitre l’autre dans l’interaction afin d’améliorer ses capacités d’analyse comportementales et d’ajuster ses actions éducatives et postures professionnelles.

Objectifs de la formation :

– S’entrainer à retirer des informations d’un individu par l’observation, l’analyse et l’interprétation de ses mouvements, de ses déplacements, de ses postures physiques et de ses réactions en situation d’opposition.

– Connaitre un peu mieux son ou ses coéquipiers afin de pouvoir travailler sur une entraide professionnelle, équilibrer les binômes ou trinômes en poste et favoriser la prise de relais instinctive.
– Apprendre à se recentrer sur soi-même afin de travailler sur une connaissance plus
approfondie de ses propres limites en matière d’acceptation et de contrôle face à un comportement violent ou des attitudes déstabilisantes.

– Prendre conscience de ce que l’on renvoi à son entourage. Son image, ses réactions, ses postures. Les effets de mon comportement.
– Placer les participants en situation de déstabilisation afin de permettre à chacun de se familiariser avec des gestes menaçant son intégrité.

Ceci dans le but d’éviter de subir pleinement la violence d’autrui et d’atténuer les effets de nos émotions.

– Participer aux exercices d’opposition et accéder à la verbalisation concernant ses propres ressentis et ses émotions liés à sa propre personne et à ses partenaires.
– Comprendre l’autre, anticiper sur ses passages à l’acte, lire au travers de son corps et de ses postures ce qu’il est en train de dire ou de transmettre comme message.
– Travailler sur ses émotions en s’exerçant à contrôler ses propres changements émotionnels.
– Prendre confiance en soi dans des situations d’opposition en se familiarisant avec différents
exercices d’opposition et de déstabilisation
– Comprendre et communiquer avec l’autre sans jugement.
– Apprendre à lire dans les réactions de son partenaire, ce que l’on renvoi.
– S’exercer sur ses coéquipiers et pouvoir transférer cet exercice d’analyse sur les enfants et adolescents pris en charge.

Public concerné et pré-requis

Tous les salariés se destinant à travailler dans un public ou toute personne rencontrant des difficultés avec ces collègues de travail.

Pré requis : aucun.

Effectif

De 4 personnes minimum à 10 personnes maximum.

Durée minimum de la formation initiale

Formation de 7 heures en présentiel consécutives pour l’option 1
Ajouter, le cas échéant, l’option 2 et 3 pour intégrer de manière globale la Gestion de conflits.

Méthodes pédagogiques

Exposés interactifs / Démonstrations pratiques / Travaux de groupe/ Mises en situations.
Formation dynamique ou nous alternons théorie et pratique.

Outils pédagogiques

 

• Ordinateur
• Vidéoprojecteur
• Vidéo
• Mise en place de situation
• Gants de boxe, casque…
• Vidéo

GESTION DES CONFLITS - L'ECOLODGE FORMATIONS

Programme et validation

PROGRAMME DE LA FORMATION GESTION DE CONFLITS

Situations inhabituelles et cas exceptionnels
Au-delà de l’analyse directement liée à la personne que propose cet exercice, il est intéressant de
ramener les résultats de ce travail aux postures professionnelles et tenter d’en tirer des conclusions par
rapport au travail d’équipe, aux places de chacun et aux interactions humaines et professionnelles.
Si des attitudes contradictoires se révèlent ou si de simples écarts se laissent entrevoir entre l’image
qu’un professionnel renvoi au groupe et sa réelle attitude en situation d’opposition, il serait intéressant
d’analyser les causes de cet écart. Ces causes sont-elles personnelles ?
En lien avec sa propre histoire ou rattachées à une expérience ? Ou bien est-ce pour pallier à un déficit
ou un disfonctionnement de l’équipe éducative ?
Retenons qu’il ne s’agit pas de dévoiler ce que certains pourraient masquer ou cacher mais de travailler
ensemble sur une analyse des symptômes qui viennent révéler des disfonctionnements personnels ou
collectifs.

PARTIE PRATIQUE

1 – Exercice d’opposition avec gants de boxe. (Casques possibles pour ceux qui voudraient
s’exercer avec plus d’intensité).
Déroulement de l’exercice :
Dans un premier temps, les protagonistes devront, par le biais d’un exercice d’opposition prévoyant l’échange de coups (à frappe atténuées), s’organiser pour toucher leur partenaire le plus de fois possible
en essayant d’être touché soi-même le moins possible.
« Toucher sans être touché ». Pour cela il est nécessaire d’organiser son attaque tout en organisant simultanément sa défense pour se protéger.
Dans un deuxième temps, les protagonistes de l’exercice devront parler de leur(s) ressenti(s). Ils devront faire référence à toutes formes d’émotions ou réactions vécues pendant l’exercice d’opposition.
Y a-t-il eu des étapes ? Une évolution ?
Des changements d’états au niveau physique ou mental ?
Nous prêterons également attention aux réactions de notre partenaire face à notre comportement et ce que nous avons mis en place pendant l’exercice.
Il faudra parler de l’éventuel accès à l’agressivité et pulsions violentes que cet exercice fait émerger.
2 – Exercice d’opposition avec gants de boxe. (Casques possibles pour ceux qui voudraient
s’exercer avec plus d’intensité).
L’exercice se déroulera de la même façon mais cette fois-ci, ceux sont les autres membres de l’équipe, autrement dit ceux qui ne participent pas à l’exercice d’opposition activement, qui devront analyser ce qu’ils ont pu observer Nous analyserons les déplacements, l’organisation et la présence de gestes défensifs et offensifs, les postures corporelles…
Il s’agira donc d’analyser ce que l’on a pu voir de l’échange au niveau de la gestuelle mais aussi ce que cette opposition a pu provoquer d’un point de vue émotionnel, autant chez les protagonistes que pour nous-même. Les spectateurs devront faire preuve d’empathie et se recentrer aussi sur leur propre ressenti. (N’oubliez pas de prendre des notes).
En fonction du binôme, l’observation pourra nous donner des éléments sur les protagonistes eux-mêmes,
sur la nature de leur relation, qu’elle soit humaine ou professionnelle.
Nous pourrons également vérifier si ce que les spectateurs ont vu et ressenti, est partagé par les protagonistes eux-mêmes. Ce retour pourra être utile aux protagonistes afin de permettre une éventuelle prise de conscience sur ce qu’ils renvoient à leur entourage, de l’image, des réactions. La question de l’ampleur de ce ressenti par le spectateur pourra être un autre élément d’analyse.
Enfin, nous pourrons alors nous arrêter sur l’importance de l’effet de la mise en scène de certains jeunes qui jouent de l’image qu’ils renvoient aux autres.

EXERCICE DE CREATION

3 groupes ont pour objectif commun de mettre en place une grille d’analyse en lien avec le deuxième exercice d’opposition : analyse de deux individus sur une situation d’opposition. Cette grille devra comprendre un listing des gestes observés (cf prise de notes) répartis en plusieurs catégories (ex : déplacements, gestes défensifs, gestes offensifs, postures corporelles, expressions du visage, …).
Une interprétation rapide et cohérente devra être associée à chacun de ces gestes. L’objectif final étant de pouvoir utiliser de façon opérationnelle cet outil d’analyse.
Les travaux de groupe seront restitués en collectif et mis en commun.

Variante :

Rejouer une situation d’opposition à 3. A et B sont en situation d’opposition et C maintient le bras de B ou de A. Puis il passera son bras autour du cou de A ou B pendant l’opposition.
Se familiariser avec la pression autour du cou, avec l’acier d’un couteau. Parler de ses sensations
Nouvelle opposition. Nous apprendrons à faire émerger de l’émotionnel chez mon partenaire. Pour prendre conscience que mes postures physiques, mon attitude peut faire émerger chez l’autre des émotions, des gènes, de la frustration, de l’énervement, du malaise.
Il faudra dans un premier temps travailler sur un premier round sur l’analyse rapide de ses réactions (qu’est ce qui dérange ou déstabilise le plus mon partenaire) et dans un deuxième temps décider de par mon attitude dans l’opposition de faire accepter à l’autre ce qui à la base il ne supportait pas ou peu.
(exemple : toucher le visage) = dissocier l’intensité que je vais mettre sur cette zone avec le reste du corps.
Nous comprenons Que nous pouvons aussi une fois première analyse faite, cibler cette zone qui dérange et renforcer la déstabilisation chez l’autre pour désorganiser son équilibre psychique (physiquement et
psychologiquement)
Nous comprenons que nous devons apprendre à ne pas donner trop d’information à l’autre qui est en crise pour ne pas lui donner une direction ou il pourra me dé »stabiliser d’avantage. Cette déstabilisation
me mettra dans de grandes difficultés au niveau de mon positionnement et le mettra dans un état d’insécurité encore plus important. L’insécurité ayant pour effet d’aggraver l’état de crise ou de
violence.
Souvent les postures éducatives ne sont pas tenues par rapport à l’appréhension que nous pouvons avoir vis-à-vis du passage à l’acte violent d’un usager. Cette appréhension, a la particularité de nous limiter dans nos prises de décisions et dans nos actions et surtout de mettre à mal notre cohérence d’équipe.

 La peur

La peur n’empêche pas l’élaboration de stratégie éducative individuelle ou collective mais elle empêche parfois une exécution d’un plan d’action élaboré collectivement.

La peur dans l’opposition transmet un signal à l’autre comme quoi le passage à l’acte ou l’objet (couteau) devient la première attention car nous fixons dessus à cause de la peur. Nous
devons nous concentrer sur la situation et sur nos objectifs.
Cette peur provoquera souvent une augmentation de l’angoisse chez l’agresseur qui vient très maladroitement vérifier aussi que le personnel présent est capable de le contenir ne serait-ce que verbalement. Il faut donc délocaliser son attention sur la parole et tenter de contrôler ses émotions pour
casser le lien émotionnel existant et court circuiter l’action de l’agresseur ou du moins ses intentions.
Nous devons provoquer une déstabilisation chez l’autre. Donc le manipuler.
Outil pour le contrôle émotionnel
Ne pas essayer de contenir la colère. Tapoter le visage en lui demandant de se concentrer sur ce qui a provoqué cette colère et sur ce qu’il ressent actuellement. On s’aperçoit que la colère redescend rapidement car elle n’est plus contenue. L’émotion amène à un passage à l’acte si elle n’est pas contenue ou cadrée. En laissant le sujet vivre son émotion tout en le touchant et en occupant son corps, l’émotion
s’atténueprogressivement.
Le même travail peut se faire sur soi-même en essayant de se calmer. On s’autopersuade.

VALIDATION

Modalités d’évaluation

Suivre la totalité de la formation

Sanction

Une attestation de formation sera remise aux stagiaires

Modalités et délais d’accès

A définir

Maintien et actualisation des compétences

Selon l’historique du salarié ou de l’entreprise

Formation accessible aux personnes handicapées

Tarifs : 1 400 €